Contrôle du pacemaker ou défibrillateur

Quand et pourquoi contrôler un pacemaker/défibrillateur

Après la mise en place du pacemaker ou défibrillateur, un premier contrôle sera réalisé entre 4 et 6 semaines après son implantation. Ensuite, le contrôle du pacemaker ou du défibrillateur doit être fait de manière régulière (il est recommandé de le faire tous les 6 mois)

Cette surveillance permet :

  • de voir si la pile fonctionne bien
  • de voir si le niveau de charge de la batterie est correct pour pouvoir programmer le remplacement du stimulateur cardiaque à temps
  • de vérifier l’intégrité des sondes
  • de détecter certains troubles du rythme cardiaque
  • D’adapter les paramètres de stimulation et de détection du courant électrique si nécessaire afin d’optimiser son fonctionnement

Comment se déroule l’examen?

Le médecin  va vous demander de vous allonger sur une table d’examen.

Il va poser sur votre boitier de pacemaker ou défibrillateur une palette qui va rentrer en communication avec ce dernier. A l’aide d’un ordinateur (programmateur), il va pouvoir interroger le boitier sur d’éventuels dysfonctionnements ou vérifier la présence d’enregistrements particuliers, et également effectuer tout les tests nécessaire afin de vérifier l’intégrité du système.

L’examen est totalement indolore. Il peut durer 10 à 15 minutes selon la complexité du dispositif en place.

Les résultats seront connus directement et vous seront communiqué par le médecin.

Quelles sont les précautions à prendre lorsqu’on est porteur d’un stimulateur cardiaque?

1/ Dans les 2 premiers mois après l’implantation :

  • Il va vous être demandé de garder la cicatrice propre et sèche, c’est à dire de la désinfecter avec de l’alcool ou de l’Isobétadine dermique, de la garder couverte par un pansement sec tant que la plaie n’est pas fermée et surtout d’éviter d’y applique de la crème (cicatrisante ou autre).
  • Il est également important de limiter les mouvements amples du bras du côté où a été placé le pacemaker (à gauche le plus souvent), surtout les mouvements de bras au dessus de l’épaule, afin d’éviter de tirer et de mobiliser les sondes qui ne sont pas encore tout à fait bien fixées.

2/ Il est primordiale de toujours garder dans votre portefeuille un document attestant la présence du stimulateur cardiaque, la marque de ce dernier et des sondes, l’adresse du centre qui a fait l’implantation et les principales caractéristiques du dernier réglage. Normalement, lors de la mise en place du boitier, il vous sera remis une carte reprenant ces différentes informations.

3/ Après les 2 premiers mois et le premier contrôle (à 4-6 semaines) :

Vous pouvez reprendre une vie normale, mais certaines précautions bien spécifiques restent de rigueur notamment pour éviter les interférences électromagnétiques

  • Eviter la proximité des plaques de cuisine à induction ou de disposer des aimants puissants au contact du boitier, la soudure à l’arc, le stockage de longue durée du GSM dans la poche de la chemise, les portails de sécurité dans les magasins peuvent être traversés, mais il n’est pas recommandé de rester à proximité du portail. L’utilisation des appareils d’électrothérapie ou d’électrostimulation est contre indiquée
  • L’utilisation d’un four à micro-ondes en bon état n’est, par contre, absolument pas dangereuse.
  • Avertir en cas de passage sous des portiques détecteurs de métaux (aéroports…) : risque de déclenchement de l’alarme mais surtout risque de dérégler les paramètres du stimulateur. Les détecteurs manuels émettent un champ électromagnétique beaucoup moins intense et sont théoriquement sans danger mais peuvent naturellement détecter le matériel métallique de la pile ;
  • Dans le milieu professionnel, certains matériels génèrent des champs électromagnétiques importants pouvant contre-indiquer le travail à proximité de ces derniers
  • Il faut éviter l’exposition solaire directe : risque de brûlure accru du fait de la présence d’une masse métallique pouvant stocker la chaleur en sous cutanée

4/ Il existe certaines précautions à prendre du point de vue médical :

Il est nécessaire pour certains examens ou traitements médicaux de prendre des précautions particulières. De manière général, avant tout examen médical, prévenez la personne responsable que vous êtes porteur d’un pacemaker ou d’un défibrillateur.

Les examens nécessitant ces précautions d’emploi sont essentiellement les examens de type IRM (contre indiquée sauf avec les modèles plus récents IRM compatible, mais avec certaines précautions), l’utilisation de bistouri électrique et la radiothérapie. Votre cardiologue sera à même de vous renseigner le cas échéant

La mesure ambulatoire de tension artérielle de 24h

Une mesure ambulatoire de tension artérielle de 24h ou MAPA est un examen qui permet d’enregistrer vos valeurs tensionnelles pendant 24h

Votre médecin utilise la MAPA de 24 h pour :

  • Evaluer votre profil tensionnel de jour et de nuit, ainsi que la présence de pics tensionnels et d’hypotensions
  • Diagnostiquer une hypertension de la blouse blanche (valeurs de tension élevées au cabinet mais normales à la maison)
  • Diagnostiquer une hypertension masquée (valeurs de tension normales au cabinet mais élevées à la maison)
  • Evaluer l’effet de votre traitement antihypertenseur

Préparation :

  • Porter une chemise ou un chemisier facile à ouvrir ou à enlever.

Comment cela se passe-t-il ? :

  • Le médecin va placer un brassart tensionnel au niveau du bras (gauche le plus souvent chez les droitiers). Ce brassart sera relié à un appareil d’enregistrement qui sera accroché autours du cou.

  • L’appareil enregistrera votre tension artérielle toutes les 20 minutes en journée et toutes les 30 minutes durant la nuit.

  • Pendant le port de cet appareil, il est souhaitable que vous ayez une activité quotidienne normale, le plus proche possible de votre activité habituelle. Cependant, il faut être attentif à ne pas trop bouger le bras au moment de la prise de tension, pour obtenir un maximum de mesures valides.

  • Il est demandé de noter les symptômes que vous ressentez et l’heure à laquelle ils surviennent. Nous vous demandons également de ne pas prendre de bain, de douche ou de nager avec l’appareil.

  • Lorsque vous ramenez l’appareil, celui-ci sera connecté à un ordinateur spécial qui permettra d’analyser toutes les données enregistrées. Votre médecin regardera ces résultats, les interprètera et en fera un rapport.

Autres symptômes

AUTRES SYMPTÔMES – LA LIPOTHYMIE

La lipothymie se rapproche de la syncope, bien qu’il n’y ait pas perte de conscience.

C’est une sensation de faiblesse générale, de dérobement des jambes. La cause de la lipothymie peut être : une hypotension orthostatique, un malaise vagal, une pause cardiaque très brève.

AUTRES SYMPTÔMES  – PÉRICARDITE

Les manifestations de la péricardite.

  • Douleur thoracique violente, à début brusque,  précordiale, augmentée par l’inspiration, soulagée par la position penchée en avant.

  • Irradiant vers le muscle trapèze gauche, parfois vers l’épigastre (région de l’estomac), pouvant simuler une affection gastrique.

  • Parfois douleur plus discrète, simple gène.

  • Une dyspnée modérée peut accompagner la douleur

  • Température contemporaine de la douleur.

  • Température variable, souvent importante et toujours précoce.

Oedèmes

LES OEDEMES

1) Généralités
C’est un symptôme et non une maladie. C’est une augmentation anormale de la quantité d’eau dans le secteur dit « extracellulaire »

Cette eau provient en général du sang veineux . La pression dans les veines a augmenté pour une raison X, amenant l’eau à traverser les vaisseaux (les globules sont trop gros pour traverser les vaisseaux)

2) Les causes

  • Insuffisance cardiaque. Le sang stagne dans les veines car le coeur ne pompe pas assez, d’où l’augmentation de la pression veineuse.

  • Pertes de protéines sanguines par les urines, par le tube digestif, par défaut de fabrication (insuffisance hépatique), les protéines permettent normalement de conserver l’eau dans le secteur sanguin.

  • Grossesse : normal si modérés

  • Blocage au retour veineux : phlébite, post traumatisme, compression par un processus tumoral dans le petit bassin … oedème d’un seul côté dans ce cas.

  • Insuffisance veineuse chez les sujets âgés

3) Comment détecter un oedeme?

Les pieds, puis les chevilles grossissent; quand on appuie sur ces zones d’oedème, la marque de la pression sur la peau reste longtemps, c’est ce qu’on appelle le signe du godet.

Les oedèmes sont composés d’eau. Il est normal qu’ils se manifestent plutôt dans le dos ou au visage lors de l’éveil. Ce n’est que dans la journée qu’il est plus manifeste au niveau des chevilles.

Malaises et syncopes

MALAISE ET SYNCOPES – LA SYNCOPE VAGALE

1) Généralités

La syncope ou  » perte de connaissance brève  » peut être la conséquence d’une diminution passagère du flux sanguin cérébral. Cette chute du débit sanguin cérébral peut avoir plusieurs mécanismes :

  1. Retour veineux au coeur perturbé avec séquestration du sang dans la circulation périphérique.

  2.  Retour veineux au coeur diminué par augmentation de la pression intrathoracique : toux, effort de miction ou de défécation.

  3.  Chute brutale de la tension artérielle par saignement ou arythmie cardiaque.

2) La syncope vagale

Cette forme de syncope est la plus fréquente et survient facilement chez de jeunes femmes. Elles sont souvent favorisées par des circonstances telles que : la douleur, l’anxiété, la peur, la foule, l’atmosphère chaude.

Elles se produisent en général chez des patients en position debout, rarement en position assise. Elles ne surviennent jamais à l’effort. La plupart du temps, elles sont précédées d’une phase annonciatrice (dite prodromale) durant laquelle le patient se plaint de : sensation de faiblesse, nausées, chaleur ou froid, transpirations, bourdonnements d’oreilles, troubles visuels.

En général, le patient ne tombe pas brutalement mais s’effondre. Durant la crise, le sujet est pâle, son rythme cardiaque est lent, sa tension artérielle baisse. La période d’inconscience est brève et ne dépasse une minute en général.

MALAISE ET SYNCOPES – LES AUTRES CAUSES DE SYNCOPE

1) Orthostatique :

Liée à une mauvaise réponse des réflexes vasomoteurs. Les causes principales sont : hypertension artérielle traitée par médicaments surtout chez des patients âgés, après un séjour prolongé au lit.

2) Provoquées par certains mouvements de la tête :

Liée à un réflexe exagéré du sinus carotidien ou une insuffisance de débit sanguin vertébro-basilaire.

3) A l’effort :

En cas de forte diminution du débit cardiaque à cause d’une sténose aortique ou pulmonaire

4) Par troubles du rythme :

En cas de dissociation auriculo-ventriculaire (les oreillettes battant indépendamment des ventricules et non pas à la suite l’une de l’autre) avec une crise qui survient brutalement chez un patient qui donne l’impression d’être mort et qui souvent revient à lui avec le faciès érythrosique. On peut assister à des syncopes dues à une crise de tachycardie paroxystique ou de fibrillation auriculaire lorsque le rythme ventriculaire est très rapide.

5) Autres causes :

Lors d’une quinte de toux, de la miction.

Palpitations

LES PALPITATIONS

Le patient ressent des anomalies du rythme cardiaque: impression d’arrêt, le coeur bat fort, le rythme est rapide et régulier ou rapide et irrégulier.

L’interrogatoire devra toujours préciser soigneusement les points suivants :

  • Rythme régulier, moyennement rapide mais sensation que le coeur bat fort : insuffisance aortique

  • Rythme régulier, rapide mais ne dépassant pas 120/min : nervosisme, hyperthyroïdie, anémie

  • Rythme régulier, rapide, en général supérieur à 150/min, survenant en crise dont le début et la fin sont brusques : tachycardie paroxystique.

  • Rythme irrégulier avec sensation d’arrêts : extrasystoles.

  • Rythme irrégulier prolongé : fibrillation auriculaire.

Essouflement – Dyspnée

ESSOUFFLEMENT – LA DYSPNÉE

1) Généralités

C’est une sensation subjective d’oppression respiratoire accompagnant les affections respiratoires et cardiaques, se traduisant par une difficulté à respirer. Le terme d’essoufflement est assez souvent utilisé par les patients pour désigner une dyspnée.

2) Les symptômes

Une sensation de blocage, de thorax serré, d’étouffement, de manque d’air, d’oppression.

ESSOUFFLEMENT – LES DIFFÉRENTES VARIÉTÉS DE DYSPNÉE

L’orthopnée est une dyspnée qui survient en décubitus (quand le patient est allongé) et se voit généralement quand il existe une insuffisance cardiaque (insuffisance de fonctionnement de la pompe cardiaque). Le patient doit s’asseoir pour diminuer ainsi le retour veineux au coeur qui est favorisé par la position allongée.

La bradypnée ou oligopnée correspond à une fréquence respiratoire lente avec respiration souvent plus ample, plus profonde (bathypnée) et se rencontre en cas d’urémie, de coma diabétique, d’intoxication médicamenteuse ou alcoolique, d’hypertension intracrânienne et certaines affections respiratoires aiguës (asthme).

La tachypnée ou polypnée correspond à une accélération des mouvements respiratoires pouvant être causé par un exercice, une émotion, une douleur, la fièvre, une anémie, une hyperthyroïdie, une décompensation cardiaque, une insuffisance respiratoire (hypoxie) ou à un syndrôme d’hyperventilation.

La respiration de Cheyne-Stokes se caractérise par l’alternance régulière de périodes d’apnée et de cycles respiratoires d’intensité et de fréquence progressivement croissantes puis décroissantes et se voit dans l’insuffisance cardiaque gauche, l’hypertension intracrânienne, les intoxications (alcool, barbituriques) ou en altitude.

La respiration de Kussmaul  se caractérise par une ventilation ample et profonde (bathypnée), régulière, généralement plus lente (bradypnée), parfois plus rapide et se rencontre en cas d’acidose diabétique ou urémique, la péritonite, les hémorragies aiguës massives ou la pneumonie.

ESSOUFFLEMENT – LES CAUSES DE DYSPNÉE

Nous reprenons ici les différentes causes par organe atteint :

1. Maladies cardiaques :

  • Congestion veineuse pulmonaire
  • défaillance cardiaque gauche
  • maladie valvulaire mitrale ou aortique
  • Equivalent d’angine de poitrine (angor)

2. Maladies pulmonaires :

  • Maladie obstructive des voies aériennes (BPCO ou bronchite chronique, emphysème, asthme).

  • Maladie vasculaire pulmonaire (embolie pulmonaire, hypertension artérielle pulmonaire).

  • Anomalie pariétale entraînant un syndrome restrictif (obésité, cyphoscoliose, poliomyélite).

  • Pneumothorax.

3. Autres causes :

Hyperventilation psychogène, oedème non cardiogénique (altitude), perte de la forme physique, anémie.

Modes de début :

  1. Minutes – brutal : pneumothorax, crise d’asthme, embolie pulmonaire, oedème laryngé, corps étranger, oedème aigu pulmonaire.

  2. Heures – rapide : hémothorax, crise d’asthme, pneumonie, bronchite aiguë.

  3. Jours – progressif : insuffisance cardiaque, épanchement pleural, BPCO, cancer poumon, anémie, tuberculose

  4. Mois – lent : emphysème, fibrose, sarcoïdose, pneumoconiose

ESSOUFFLEMENT – LES DEGRÉS DE DYSPNÉE

1) Généralités

Il est important de quantifier l’intensité de la dyspnée car celle-ci évolue parallèlement à la gravité de son étiologie.

Degrés de dyspnée :

  • I : Apparition de la dyspnée pour des efforts inhabituels : courir, monter plusieurs étages, soulever un poids …

  • II : Installation de la dyspnée pour des efforts habituels de la vie courante : marcher normalement, monter un étage, parler en marchant …

  • III : Au moindre effort, le patient doit souvent interrompre un effort minime pour « reprendre son souffle ».

  • IV :  La dyspnée existe déjà au repos. A ce stade, le patient est pratiquement toujours en orthopnée.

CONCLUSIONS :

La dyspnée est une plainte très fréquente dans un grand nombre de maladies cardiovasculaires et respiratoires. Par une anamnèse minutieuse, les causes de la dyspnée chez un patient donné peuvent être ramenées à 2 ou 3 possibilités.

L’examen clinique complet et attentif fournira dans la grande majorité des cas un diagnostic. Les examens complémentaires suivants sont d’une grande utilité : ECG, radio du thorax, fonction respiratoire et gaz du sang.

Douleur thoracique

DOULEURS THORACIQUES

1) Généralités

Le point principal est d’identifier les patients avec des douleurs thoraciques causées par une ischémie myocardique (souffrance cardiaque) parmi les patients avec des douleurs thoraciques de tous types.

Il est essentiel de connaître et de comprendre les présentations typiques de l’angor et de l’infarctus du myocarde.

La douleur est un symptôme subjectif important et doit être précisée dans le détail.

2) Analyse de la douleur.

Voici les dix grandes questions d’orientation pour analyser une douleur :

  1. Siège principal ?

  2. Irradiation ?

  3. Caractère ?

  4. Intensité ?

  5. Durée ?

  6. Fréquence et périodicité ?

  7. Horaire particulier d’apparition ?

  8. Facteurs d’aggravation ?

  9. Facteurs de soulagement ?

  10. Phénomènes associés ?

3) Les cas pratiques

ANGOR :

 Siège : Généralement rétrosternal, souvent défini comme une barre débordant de part et d’autre de la région sternale haute. Le patient indique des deux mains une zone médiothoracique; s’il est capable d’indiquer un point douloureux avec le bout du doigt, une douleur ischémique est peu probable.

Irradiation : Il s’agit souvent d’une sensation de lourdeur ou d’impotence d’un bras, souvent le gauche ou les deux. Il peut s’agir aussi d’une sensation de serrement des poignets ou dans la mâchoire ou la nuque, plus rarement dans le dos. Tous ces sites d’irradiation peuvent être décrits en l’absence de douleurs thoraciques mais la relation avec l’effort sera une indication en faveur d’une douleur d’origine cardiaque probable.

Caractère : Sensation de constriction, de lourdeur. La description dépend beaucoup de la personnalité du patient. Parfois la douleur est à attribuer à une indigestion. Certains patients parlent d’une gêne plutôt que d’une douleur, parfois ils décrivent plutôt une sensation de dyspnée.

Intensité et durée : En général, la douleur commence de façon identique pour un effort donné. Le patient est obligé d’arrêter l’effort ou de le ralentir. La douleur disparaît à l’arrêt en deux ou trois minutes. Parfois, après un premier repos, le patient peut poursuivre un effort sans ressentir de douleur.

Facteurs aggravants : Marche en côte, marche dans le vent froid, effort après le repas, énervement, stress ou des situations pathologiques comme l’anémie, l’hyperthyroïdie.

Facteurs de soulagement : Une douleur qui n’est pas soulagée après 5 minutes de repos a peu de chance d’être d’origine coronarienne, sauf en cas de douleur prolongée, due à un infarctus. Les dérivés nitrés soulagent la douleur en 2 à 3 minutes mais leur action n’est pas spécifique.

Phénomènes associés : Souvent, la douleur s’accompagne d’une certaine dyspnée. Les éructations sont fréquentes, parfois elles soulagent la douleur et égarent ainsi vers un phénomène gastrique.

Autres causes de douleurs thoraciques :

Infarctus myocardique : douleur plus intense, constrictive et persistant au repos, souvent accompagné d’angoisse et de sensation de mort imminente.

Péricardite : douleur rétrosternale irradiant vers les épaules, la nuque et les bras, accentuée par l’inspiration. Peut être aussi déclenchée par la déglutition, les changements de position

Dissection aortique : début extrêmement brutal. La douleur siège souvent plus à la partie postérosupérieure du thorax que dans la région antérieure.

Douleurs pariétales : souvent localisées à une petite zone, aiguës, variant avec les mouvements ou la respiration.

Embolie pulmonaire : massive avec dyspnée, cyanose et collapsus.

Pneumothorax spontané.

Maladies oesophagiennes : hernie hiatale, reflux gastro-oesophagien.

Le holter de rythme de 24h

Un holter monitoring de 24 h est un examen qui enregistre votre rythme cardiaque pendant 24 h.

 Votre médecin utilise le holtermonitoring de 24 h pour :

  • Evaluer votre rythme cardiaque pendant 24 h

  • Corréler vos plaintes ou vos symptômes avec des anomalies éventuelles du rythme cardiaque.

  • Poser le diagnostic de rythme cardiaque anormal : quel type d’arythmie, la fréquence de survenue de cette arythmie, durée dans le temps de ces arythmies et éventuellement la cause de ces arythmies.

  • Déterminer le traitement de choix pour l’arythmie cardiaque.

  • Evaluer l’efficacité du traitement.

Préparation :

  • Il faut éviter le jour de l’examen d’utiliser des crèmes grasses ou des lotions contenant de l’huile. Ces substances pourraient interférer dans le contact entre l’électrode et la peau.

  • Porter une chemise ou un chemisier facile à ouvrir ou à enlever.

Comment cela se passe-t-il ? :

  • Le médecin va placer 3 électrodes autocollantes sur la peau de votre thorax. A ces électrodes sont reliés des câbles eux-mêmes reliés à l’appareil d’enregistrement de façon à enregistrer votre ECG en continu pendant 24 h. Ce petit appareil est attaché autour du cou.

  • Pendant le port de cet appareil, il est souhaitable que vous ayez une activité quotidienne normale, le plus proche possible de votre activité habituelle. Il est demandé de noter les symptômes que vous ressentez et l’heure à laquelle ils surviennent. Nous vous demandons également de ne pas prendre de bain, de douche ou de nager avec l’appareil.

  • Lorsque vous ramenez l’appareil, celui-ci sera connecté à un ordinateur spécial qui permettra d’analyser toutes les données enregistrées. Votre médecin regardera ces résultats, les interprètera et en fera un rapport.

L’épreuve d’effort

Le test d’effort nous informe sur la capacité de réaction de votre cœur à un effort. Pendant que vous pédalez sur la bicyclette contre une résistance progressivement croissante pendant l’effort, votre tension artérielle, votre rythme cardiaque et votre électrocardiogramme sont enregistrés.

Votre médecin réalise un test d’effort pour :

  • Evaluer si l’irrigation de votre muscle cardiaque à l’effort est suffisante. Cet examen permet donc une appréciation indirecte de l’état des artères coronaires qui irriguent le cœur. Dépistage des rétrécissements des artères coronaires.

  • Evaluer votre capacité physique.

  • Evaluer votre rythme cardiaque et mettre d’éventuelles arythmies en évidence.

Préparation :

  • Il faut éviter, le jour de l’examen, d’utiliser des crèmes grasses ou des lotions contenant de l’huile. Ces substances pourraient interférer dans le contact entre l’électrode et la peau.

  • Porter des chaussures pratiques qui permettent de marcher ou de pédaler sur la bicyclette.

  • Porter des vêtements qui permettent facilement de se promener ou de pédaler. Pour les femmes, il est préférable de garder le soutien-gorge et de ne pas avoir de jupe trop serrante ni de talons aiguilles.

  • Il faut de préférence avoir mangé afin de ne pas faire une hypoglycémie après l’effort.

Comment cela se passe-t-il ? :

  • Le médecin posera sur votre thorax et dans votre dos, les 10 électrodes fixées grâce à un système d’aspiration ou autocollantes. Pour les hommes, il est parfois nécessaire de raser partiellement le thorax et le dos pour un bon contact des électrodes. Ces électrodes sont reliées avec un écran de surveillance de l’électrocardiogramme en continu.

  • La tension artérielle et l’électrocardiogramme sont enregistrés pendant et après votre effort. Vous allez commencer à pédaler sur la bicyclette. Progressivement, l’effort deviendra de plus en plus difficile. Le médecin vous laissera pédaler jusqu’à ce que le seuil de fatigue soit atteint. Il est important de réaliser l’effort le plus long possible pour pouvoir apprécier au mieux votre capacité d’effort maximale et pour avoir le plus de chance de détecter une anomalie d’irrigation de votre cœur à l’électrocardiogramme.

  • Pendant le test d’effort, on vous demandera régulièrement comment vous vous sentez. Signalez SVP si vous ressentez un malaise ou une douleur au niveau du thorax, des bras ou de la mâchoire. Vous devez également signaler si vous devenez court d’haleine ou si un malaise survient. Il est tout à fait normal que pendant l’effort votre fréquence cardiaque, votre tension artérielle et votre fréquence respiratoire augmentent. De même, il est tout à fait normal de transpirer pendant le test d’effort. Le médecin prendra note de toutes ces modifications pendant le test et l’arrêtera si nécessaire.

  • Après l’effort, il vous sera demandé de pédaler encore quelques minutes pour laisser récupérer sans arrêt brutal de l’effort. Pendant cette période également l’ECG et votre tension artérielle seront enregistrés jusqu’à normalisation.

  • Le test dure entre 15 et 20 minutes.